Prêt pour le nouveau monde du travail ?

Publié le dans Interview, Logistique du futur, Technologie, Tendances
Temps de lecture 3 minutes

La numérisation et les tendances sociétales modifient notre mode de travail, les postes de travail et surtout le rôle de l’homme. À quoi ressembleront à l’avenir nos postes de travail et comment mettre en pratique les exigences de demain ? Voici les thèmes qui agitent une de nos équipes Future Teams.

Sur quoi la Future Team Poste de travail du futur cogite-t-elle ?

Erich Eicher : Nous planchons sur le poste de travail du futur dans la logistique. Nous examinons en quoi le rôle professionnel de l’homme changera et dans quelle mesure cela aura également un impact sur le contexte intralogistique.

Thomas Johaim : Parce que chaque solution logistique comprend également des postes de travail – de l’entrée en stock, de la préparation de commandes via les retours marchandises aux postes d’emballage.

Erich Eicher : Il est possible d’utiliser les nouvelles technologies également au niveau des postes de travail de back office : mieux connecter les postes de travail, par exemple en utilisant les réseaux sociaux et les chats au lieu de communiquer par e-mail comme avant. Et l’intranet fait de plus la part belle à la ludification. Il y a là un immense potentiel à exploiter.

Quels sont les facteurs qui vont influencer la façon dont nous travaillerons à l’avenir ?

Thomas Johaim : Les données et les informations, que nous mettons à disposition au bon moment et dans la bonne qualité, auront une grande influence sur l’opérateur et au niveau supérieur sur l’ensemble de l’entrepôt. Les informations sont certes déjà mises à disposition mais la nature de la mise à disposition d’informations va changer et les données seront réduites à celles dont nous avons vraiment besoin.

L’enjeu est-il seulement la rapidité et l’efficacité ou s’agit-il aussi de santé ?
Thomas Johaim
 : Les questions suivantes sont décisives : comment puis-je motiver l’homme afin qu’il fournisse la performance et la qualité exigées tout en restant en bonne santé ? Et : comment rendre son mode de travail aussi agréable que possible ?

Quels rôles les assistants numériques jouent-ils ?

Erich Eicher KNAPP AG
Erich Eicher, Software Architect & Project Lead KNAPP AG

Les assistants numériques peuvent contribuer à améliorer la performance en mesurant les activités et en fournissant un feedback. Un coach peut optimiser l’enchaînement des mouvements ou détecter des déficits des employés – comme par exemple les difficultés de lecture des instructions écrites. Dans ce cas, un entraînement à la lecture peut être proposé.

Comment peut-on interagir avec un assistant numérique ?

Erich Eicher : À l’avenir, l’assistant numérique sera un hologramme. Pour l’instant, il s’agit d’une vidéo ou d’une animation ou simplement d’une instruction écrite. Le plus important est que nous apprenions des erreurs. Ou bien nous savons déjà comment éliminer cette erreur ou bien pour éliminer l’erreur, nous procédons pas à pas : la solution la plus simple serait un texte que nous devons valider. La deuxième variante serait une vidéo avec un locuteur sympathique qui réagisse à la voix de manière interactive. Après l’instruction Éliminer l’erreur, l’assistant numérique explique ce que l’on doit faire pour corriger l’erreur. Cela fonctionnerait également avec un hologramme – il nous montrerait dans l’espace où nous devons intervenir. La forme la plus simple d’assistant numérique serait un superviseur, une personne réelle quelque part dans le web, auquel on peut s’adresser et qui communique avec nous. Cette variante est intéressante pour les grands entrepôts avec plusieurs centaines de postes de travail.

La vision du futur, est-ce un entrepôt autonome, sans hommes ?

Erich Eicher : Ces réflexions, nous les avons déjà eues dans la Future Team. Il existe déjà des prestataires qui éliminent les erreurs à distance. Le robot prélève, une erreur se produit, il passe sur un service d’assistance centralisé, par exemple au siège du fabricant de robots. Une personne fait bouger le robot manuellement et élimine l’erreur à distance. Tout est donc possible. Je crois qu’à l’avenir, le principe du 24h/24 7j/7 et les avantages liés au fait de ne plus avoir besoin d’infrastructure pour les employés, vont s’imposer. Il sera ainsi possible de produire moins cher dans le futur.

Dans quels domaines l’homme est-il supérieur à la machine ?

Thomas Johaim Interview
Thomas Johaim, Senior Product Manager KNAPP AG

L’homme est supérieur à la machine aussi bien par ses capacités cognitives lui permettant de bien comprendre et interpréter les données que par sa polyvalence et sa flexibilité.

Thomas Johaim: Les robots continuent d’avoir un spectre de produits limité qu’ils peuvent saisir correctement. Mais cela va aller en s’améliorant et dans un futur proche, les robots vont eux aussi pouvoir saisir des produits fragiles et des catégories de poids différentes. Aujourd’hui, l’homme est toujours flexible à 100 pour cent, lorsqu’il s’agit de reconnaître des situations et de réagir, surtout lorsque les situations ne se reproduisent pas souvent. Grâce à l’intelligence artificielle, les robots vont apprendre des scénarios et savoir ce qu’il doit se passer dans une situation précise. Exactement comme un homme.

Le Smart Worker, est-ce un homme ou une machine ?

Thomas Johaim : Si l’on se pose cette question dans un horizon temporel de 10 ans, le Smart Worker est encore un homme. Grâce à sa capacité à interpréter les données, l’homme est encore légèrement supérieur. Ensuite, les machines prennent le pouvoir (il rit). D’ici là, il s’agit d’assister le Smart Worker humain en lui fournissant assistants numériques et gadgets pour qu’il puisse éviter les tâches physiques et les tâches répétitives et qu’il devienne plus un superviseur qu’un exécutant.

Quelle est votre vision très personnelle du poste de travail du futur ?

Thomas Johaim : Un poste de travail qui est avant tout guidé par la fonction. Selon la fonction, c’est un homme ou une machine qui l’exécute. Ces fonctions doivent s’enchaîner de manière relativement simple et facile grâce aux modules très flexibles et modulaires.

Erich Eicher : Ma vision rend les bureaux et les chaises inutiles, nous n’agissons plus que dans des espaces virtuels. La nouvelle génération aura certes également des besoins sociaux mais d’autres que nous. L’interaction sociale sera remplacée par l’interconnexion. Avec l’interconnexion internationale, plus rien ne vient s’opposer à la croissance, car nous n’avons plus besoin de postes de travail ni de parkings et les ressources peuvent être utilisées globalement.

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Margit Wögerer
Communications
Healthcare Solutions
Margit s’occupe dans notre blog des sujets ayant trait au secteur Healthcare. Avec ses histoires et ses interviews, elle vous fait découvrir le monde passionnant des solutions logistiques intelligentes pour la santé, allant de la production au patient, en passant par la distribution.

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Informations complémentaires

KNAPP Future Teams

Nos Future Teams cogitent sur les tendances, les technologies qui en découlent et leur applicabilité pour la logistique. Les tâches sont très variées et vont des recherches approfondies aux études de faisabilité, en passant par l’élaboration de concepts. Sur la base des résultats, un modèle fonctionnel est développé ou bien la décision est prise de ne pas continuer à développer cette technologie.

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